Projet de fin d'études
Juillet
UN POLE MULTIFONCTIONNEL POUR STRATFORD, LONDRES
Le site :
L’histoire de Stratford est liée à celle des chemins de fer de l’Est londonien. On y trouvait des centres de maintenance, des dépôts pour du matériel ou des véhicules, des producteurs de locomotives ou encore des zones de triage des marchandises. L’activité a diminué au cours du XXè siècle, tout comme celle du port de Londres. Le site a ensuite subi la crise de 1929, les bombardements de la Seconde Guerre Mondiale, puis l’accélération de la désindustrialisation, la fermeture des docks (1960 à 1981), etc. Cela a eu pour conséquence la montée du chômage dans les environs.
Déjà en 1982, les autorités londoniennes envisageaient une candidature pour les Jeux Olympiques et déjà Stratford était identifié comme un site potentiel. La ville n’a finalement pas mené à terme sa candidature et les Jeux de 1988 avaient été obtenus par Séoul. De 1981 à 1993 le site est alors resté à l’écart des opérations d’aménagement de Londres. De vastes travaux ont été entrepris au Sud au niveau des Docklands mais ces derniers ne rayonnaient pas jusqu’à Stratford. Puis peu à peu le péricentre de Londres est redevenu un sujet d’attention pour la croissance économique et démographique.
En 2010, les quartiers de Newham, Hackney, Tower Hamlets constituaient les arrondissements dont le taux de précarité était le plus élevé de la ville, en matière d’emploi, de logements et de revenus. La population hétérogène, peu qualifiée, vivait en partie dans des logements et un environnement dégradés. Le paysage, quant à lui, était marqué par de vastes friches ferroviaires et par une abondance de terrains sous-utilisés.
Le projet de fin d’étude se développe à Stratford dans un quartier de Londres, entre le site des Jeux Olympiques et le nouveau centre d’affaires de Canary Wharf. Ce sont deux nouvelles zones qui entrainent une certaine dynamique, alors que la banlieue Est de Londres est en marge du reste de la ville.
Actuellement considérée comme un des quartiers les plus défavorisés de Londres, la zone de notre projet se situe au coeur d’une friche industrielle en cours de reconversion. Elle fait partie des zones prioritaires à réaménager dans le Grand Londres, puisqu’elle constitue un potentiel inexploité à moins de 6 km du centre de la capitale britannique.
La démarche :
L’envie première concernant ce projet est de s’insérer dans une dynamique de reconstruction de la ville de Londres, et de donner une véritable identité au lieu actuellement dévalorisé.
Ce dernier se situe dans un quartier enclavé, divisé par d’importantes voies de circulation telle l’autoroute, les échangeurs, des voies ferrées, ainsi que plusieurs cours d’eau. La population locale dispose de peu de moyen pour les franchir ce qui contribue à l’enclavement du quartier. Différentes envies et hypothèses ont été envisagées dès le départ :
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Créer un lieu d’échanges et de rencontres
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Développer les mobilités : connecter le lieu au centre de Londres
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Utiliser la forte fréquentation de l’autoroute pour desservir un bâtiment multifonctionnel, visible et accessible au plus grand nombre
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Apporter une diversité programmatique (quartier dortoir) mais aussi créer des logements au niveau du plan urbain du projet (un manque de logements se fait ressentir à Londres)
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Profiter du potentiel inexploité du site. Exemple : développer un rapport à l’eau pour la population locale qui ne peut actuellement pas accéder au cours d’eau en raison des industries
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Profiter du bâtiment multi programmatique pour protéger les habitations de l’autoroute




